Le Milan Royal, un rapace toujours menacé

Le milan royal, comme tous les rapaces, est une espèce protégée depuis le milieu du siècle dernier, mais cela ne signifie pas que des menaces ne pèsent plus sur lui.

Menace chimique, écologique, agricole, déforestation, tous ces éléments font que cet élégant oiseau de proie nécessite une protection tant son biotope naturel est dépendant d’un fragile équilibre.

Un oiseau utile

On l’a vu, le milan royal se caractérise par son comportement opportuniste et parfois charognard. Son régime alimentaire fait qu’il élimine de nombreux petits rongeurs nuisibles aux récoltes, et qu’il se rend aussi utile en débarrassant les carcasses d’animaux morts.

Comme tous les rapaces, pour le milan royal la consommation de charognes est un apport alimentaire indispensable en temps de disette, d’autant plus qu’elle exige moins de dépense d’énergie que la chasse, toujours aléatoire. Ainsi, comme les autres espèces de rapaces, les milans royaux contribuent à l’équilibre de l’écosystème.

De nombreuses menaces pour l’espèce du milan royal

En plus des menaces naturelles qui pèsent sur l’espèce (mortalité infantile, prédation des petits au nid par les mammifères carnivores), le milan royal court de nombreux risques causés par l’homme.

Le premier est accidentel : comme le milan chasse souvent en bordure de route, il risque très souvent la collision avec les automobiles. De plus, la présence de lignes électriques à haute tension, difficilement repérables par les oiseaux, occasionne de fréquentes électrocutions.

Le second est volontaire : malgré l’interdiction de tirer sur les rapaces, certains chasseurs en manque de proies n’hésitent pas à braver la loi et à faire feu sur ces oiseaux protégés.

Certains arguent même que le milan est un prédateur de petit gibier, ce qui est absurde. On sait déjà qu’un mâle dépasse rarement un kilogramme, et qu’un oiseau de proie ne peut physiquement pas emporter un animal dont le poids dépasse le sien.

Or un petit lapin de garenne pèse déjà plus lourd qu’un milan ! Trompés par son aspect puissant et sa large envergure, les chasseurs croient donc à tort tirer sur un rival, alors que le milan royal est un auxiliaire du maintien de l’écosystème de nos campagnes.

Les risques écologiques menacent le milan royal

À cause de l’emploi systématique de pesticides pour l’agriculture, les milans sont menacés – comme les autres oiseaux – par les produits chimiques répandus, qui rendent les mâles stériles.

Certaines substances, d’autre part, rendent la synthèse du calcaire plus difficile pour les femelles, ce qui produit des œufs déformés, non viables, ou bien dont la coquille est si fine qu’elle se brise sous le poids de la mère.

Cet état de fait explique que certaines couvées ne parviennent jamais à terme.

D’un autre côté, les poisons répandus par l’homme – souvent des anticoagulants – pour tuer les rongeurs sont ingérés par les rapaces, ce qui a pour effet de les empoisonner aussi.

Enfin, le déboisement pour élargir les surfaces cultivables empêche les milans de trouver des emplacements favorables pour construire leur aire. Ces oiseaux apprécient les grands arbres de douze à quinze mètres de haut, qui deviennent malheureusement de plus en plus rares à cause de la déforestation.

Toutes ces causes expliquent que le milan est sur la liste rouge des oiseaux à protéger, et qu’il n’en reste plus qu’environ 20 000 couples dans toute l’Europe.

Vous avez aimé mon article, vous êtes aussi un passionné comme moi des oiseaux, laissez-moi un commentaire en bas de l’article, je réponds toujours.